JEAN LUC LE SAOUT“Une nouvelle vie en couleurs”

Breton d’origine, Jean-Luc Le Saout a quitté sa terre natale pour ses études à l’Inseec à Bordeaux. « A 23 ans, je rêvais déjà d’avoir ma propre entreprise. A l’époque, c’était une chimère. La vie m’a finalement amené à cela ». Le jeune homme a d’abord emprunté un cursus de cadre dans la vente pour laquelle il nourrit « une vraie passion ». Il enchaîne alors un séjour de fin d’études aux USA, l’école de vente Xerox et une première expérience professionnelle dans l’entreprise américaine. « J’ai été ensuite chassé par un cabinet de recrutement pour intégrer le monde de la santé au sein d’une société spécialisée dans le monitoring d’anesthésie et de réanimation, un marché en plein développement que j’ai exploré de 1993 à 2000 ». Il devient directeur régional des ventes de la société pour l’Ouest de la France. « Au bout de 7 ans de bons et loyaux services, on m’a invité à partir suite à des opérations de fusion-acquisition au sein de l’entreprise ». Jean-Luc Le Saout devient alors directeur d’une business unit chez un fournisseur pour prothésistes dentaires puis directeur général de Zimmer Dental, l’un des leaders en implantologie dentaire. Nouvelle aventure de 2008 à 2011 au sein du plus grand distributeur international de fournitures dentaires avec le titre de Vice-Président Europe. « Sur le papier, le poste était superbe. Mais dans les faits, des changements d’organisation et d’orientation chaque semestre mettaient à mal le travail accompli les mois précédents. J’ai négocié mon départ en réalisant que depuis 20 ans, j’étais en permanence sur un siège éjectable sans réellement maîtriser la destinée des affaires que l’on me confiait ». A 44 ans, l’homme qui n’a pas vu grandir ses enfants à ses yeux décide de prendre un virage à 180 degrés…

Un travail en profondeur

« J’ai lâché les multiples voyages en avion et les hôtels des capitales européennes pour me retrouver dans un véhicule utilitaire à visiter les clients à côté de chez moi ». Jean-Luc Le Saout résume avec humour son changement de vie radical après son rachat de la société Serveau en 2012. « Le dirigeant éponyme qui partait à la retraite voulait un repreneur qui partage ses valeurs. Il m’a formé à sa succession et j’ai apporté mes idées en prime ». Un cocktail gagnant pour la petite entreprise qui a multiplié par trois ses effectifs et son chiffre d’affaires depuis. « Nous couvrons le champ des peintures extérieures et intérieures et du revêtement de sol. Notre exigence de qualité séduit les particuliers fidèles à l’entreprise depuis plus de 20 ans et les professionnels grâce à nos prescripteurs : agences immobilières, architectes et cabinet d’expertise d’assurance » explique le chef d’entreprise qui a fait des concessions pour mener à bien son projet. « Je n’ai plus le même cadre de vie qu’avant mais je suis libre. Cela n’a pas de prix. Ici, les rapports sont plus directs, simples, naturels. Le premier capital de l’entreprise, c’est l’humain ». Homme de réseau qui aime les gens, le jeune patron s’est organisé pour avoir du temps pour sa famille mais aussi pour lui. Ce grand amateur de golf et de ski tire un bilan très positif de ses dernières années. « Il m’a fallu du temps pour comprendre que c’est cette vie qui me convenait. Je n’étais peut-être pas assez mûr avant ». Que l’intéressé se rassure. Si beaucoup de cadres supérieurs rêvent de créer ou de reprendre une entreprise, peu passent finalement à l’acte. Jean-Luc Le Saout, dont le nom patronymique signifie « le troupeau » en Breton, a su sortir du rang.

Jean-Luc Le Saout
Sarl Serveau
41 rue Guynemer
Immeuble Caméléon
33320 EYSINES
Tél. 06 03 42 72 11

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L’ENTREPRISE