Bernard Dupouy – Groupe Dupouy-SBCC

“Fragments d’un (discours) amoureux de Bordeaux”

A Bordeaux, il y a quelques institutions économiques et sportives incontournables : la Villa Primrose, temple réputé du tennis, la Banque populaire Aquitaine Centre Atlantique (BPACA), banque coopérative cotée chez les entreprises, artisans et commerçants. Il y a aussi le Congrès expositions de Bordeaux (CEB), organisateur de nombreux salons professionnels et grand public depuis des décennies et bien sûr la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux. Un homme fait le lien entre toutes ces structures, lui-même membre d’une famille connue du monde économique local : Bernard Dupouy. A l’exception de la CCIB dont il est juste membre élu, il est président ou vice-président de tous les autres établissements.

Tout commence par une histoire de famille : début des années 80, le jeune Bernard est la 3^ème génération d’une entreprise familiale créée dans les années 20 par son grand-père. La société (50 millions de chiffre d’affaires pour 25 salariés) est spécialisée dans l’export de produits d’alimentation générale dans les DOM et en Afrique occidentale. Les anciens ont toujours réussi à passer le flambeau aux plus jeunes. C’est la fierté de Bernard Dupouy et de son frère, Alain, DG du groupe éponyme : la 4^ème génération est prête à reprendre les rênes, avec Barthélémy, fils de Bernard et Wilfrid, celui d’Alain. « L’entreprise familiale est inscrite dans nos gênes », explique posément Bernard, le PDG. On pourrait se demander si cela ne tourne pas au sacerdoce mais la question ne s’est jamais posée», souligne celui qui est passé par le lycée Grand-Lebrun avant Sup de Co Bordeaux. Ca m’a permis de travailler avec mon père et j’en garde de bons souvenirs, poursuit-il. Ca s’est toujours passé de manière harmonieuse et il a su lâcher les rênes petit à petit. »

Le sport, une autre passion

Depuis toujours, cet homme hyperactif a besoin de se nourrir intellectuellement de nouveaux sujets, de nouveaux challenges et rencontres. Il va le trouver entre autres dans la banque régionale – il y est entré en 1996 en tant qu’administrateur – devenue une des plus importantes du Groupe Banque populaire après la fusion avec Limoges en 2011 (2400 collaborateurs, 11 départements couverts). La présidence du conseil d’administration (depuis 2015) lui requiert 1/3 de son temps. Ca n’est pas un problème à ses yeux mais, au contraire, une source d’enrichissement et de réseaux.

Ce Caudéranais « absolu », a une autre passion : le sport, « virus » inoculé par ses parents. Tous les sports avec une prédilection pour le tennis pratiqué depuis ses 8 ans à la Villa Primrose, un club « moderne ayant conservé ses traditions », incontournable à Bordeaux avec 2300 membres et un tournoi classé ATP. Tout naturellement, il en est devenu le président depuis 2000 et il sait déjà qu’il passera la main en 2018, à la fin de son mandat. En attendant, ce sexagénaire, bon joueur de tennis et de golf, ne s’est jamais lassé : « Un club évolue toujours et il y a toujours des projets nouveaux ».

Comme il ne se lasse pas de sa ville ni de sa région et de ses richesses offertes : « J’aime beaucoup Bordeaux évidemment, le Pyla où je suis quasiment né, et la Côte basque », reconnaît cet amateur de vins. Ce fidèle en amitiés avoue une 3^ème « madeleine de Proust » : les Antilles. A une époque et sur une saison, avec son frère, il s’était même transformé en tourneur des groupes antillais Kassav et Malavoi. Une anecdote certes mais qui reflète la nature de l’homme : un chef d’entreprise curieux qui va au bout de ses engagements.