Thierry Verdaime – Atlantic Route

“L’entreprise, son autre « maison »”

Thierry Verdaime est un passionné, notamment de son travail et de sa « maison » professionnelle. Il est à la tête d’Atlantic Route, une entreprise régionale de travaux publics (TP), dont le siège social est à Carbon-Blanc au nord de la métropole bordelaise, et d’une petite agence a Pons en Charente-Maritime.

Ce boulimique de travail connaît « la  maison de la cave au grenier » : il est entré dans cette filiale du groupe familial Cassous, juste après son armée, en 1995. Il avait 21 ans, sortait du lycée professionnel de Cantau à Anglet avant de parfaire sa formation de technicien géomètre par un BTS à Angoulême, en Charente. Le quadragénaire a fait tous les postes sauf le commercial assuré par l’ancien président, Philippe Ferrier : « J’ai appris sur le tas avec beaucoup de formations tout au long de ma carrière.» Il commence en bas de l’échelle comme manœuvre intérimaire, ensuite chef de chantier, puis au bureau d’études (1998-2001). Il devient ensuite conducteur de travaux (2001-2006).

Il se souvient encore de cette époque où il devait gérer de gros chantiers comme le nouveau hall de Dassault ou le Jardin botanique de Bordeaux Bastide. A partir de 2006, il passe directeur des études et, consécration en 2009, devient le directeur général de la SOTRAP qui deviendra, en 2012, Atlantic Route, avec 120 salariés et un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros. Depuis mars 2015, il a même une nouvelle casquette en tant que gérant d’une autre filiale du groupe Cassous : Technivert spécialisée dans l’aménagement et l’entretien des espaces verts (2,4 millions de CA et 18 salariés). C’est sa « danseuse, dit-il, car l’équipe est jeune, prête à relever pleins de challenges ». Et les challenges, ça lui parle. Preuve en est, la dernière mission qui lui est confiée est de co-diriger la société OVALIS – 2,3 millions de CA et 16 salariés -spécialisée dans le nettoyage, la maintenance industrielle et la prévention. L’histoire familiale aussi : son père était chef de chantier dans une entreprise de TP. Adolescent, il l’amenait avec lui et mangeait à la gamelle avec les compagnons : « Je voyais cet esprit d’équipe qui me plaisait ».

Amoureux de la nature

Ce travailleur acharné a bien été « chassé » mais n’est jamais parti : «Je suis dans un groupe qui aime les hommes et les femmes et prend les compétences en interne pour les faire évoluer, souligne-t-il. Je suis un pur produit Cassous, respectueux envers mes pairs ».

Revers de la médaille, cet amoureux de la nature – il possède 5,8 hectares avec chevaux, moutons, ânes et poules -, dispose de peu de temps pour voir grandir ses 6 enfants mais il en est très fier. Ils sont scolarisés à domicile, un choix hors norme qu’il assume avec sa femme qui se charge de l’éducation, sous le contrôle annuel de l’Inspection d’académie. « Ils apprennent à leur rythme, s’éclatent, ont beaucoup de copains, visitent le monde, épanouis, curieux et autonomes », assure leur père enthousiaste. L’un d’entre eux pourrait-il reprendre le flambeau paternel ? L’essentiel n’est pas là : « Ils ont tellement de choses et de passions à découvrir en dehors des travaux publics ».