Pierre Martin - Boucherie Martin“Tout est bon dans la passion !”

Au centre-ville de Gradignan, si on cherche un bon boucher, on ne peut pas se tromper. D’abord, au n°159, cours du général de Gaulle, c’est écrit sur le store couleur bordeaux : « Boucherie – Charcuterie, Volailles – Plats cuisinés ». Ensuite, pour les plus malvoyants, il suffit de demander à n’importe quel habitant du coin amateur de bonne viande, il désignera la boucherie Pierre Martin. Ici, le boeuf du Limousin est le roi, le veau de lait, un prince, les volailles, lapins et autres gibiers, la cour royale. Les charcuteries comme les plats cuisinés sont tous faits maison sur place, dans le laboratoire situé juste derrière, agrandi et mis aux normes en 2002. Le commerce est ouvert tous les jours de l’année ou presque. Et tous les vœux des clients sont exaucés !

A sa tête, Pierre Martin, travailleur ambitieux et infatigable (qui n’a pris aucune vacance pendant 16 ans). Quand le jeune quinquagénaire regarde par-dessus son épaule, il est fier du chemin parcouru mais pas étonné : « J’ai toujours été ambitieux. Je savais que j’allais être boucher mais je voulais réussir dans ce métier », se souvient-il sans prétention.

La boucherie n’était pas une vocation pour lui mais une évidence : fils de boucher – son père était installé à Mérignac pendant 40 ans -, il sera lui-même du métier. « Quand je suis né, j’étais déjà boucher », sourit ce passionné de rugby, supporteur de l’Union-Bordeaux-Bègles depuis toujours. Il avait déjà son parcours en tête : l’apprentissage, l’armée (obligatoire dans les années 80) et enfin, se mettre à son compte. C’était clair dans sa tête, moins pour certains profs de son collège : quand le jeune Martin remplit sa feuille de vœu pour son orientation, il écrit fièrement « boucher ». « Mais ça n’est pas un métier » lui lâche sa professeure principale. Le jeune garçon de 14 ans encaisse mais sort KO et en colère : « C’était violent, pas beau et ça m’a fait mal par rapport à mon père » se souvient-il. Mais il ne lâche rien.

Innover dans la tradition

En 1987, à 21 ans, quand il s’installe enfin, il ne le sait pas encore mais Gradignan sera sa terre promise : en 29 ans, il va embaucher 14 salariés et réaliser un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros (en 2014). On vient de toute l’agglomération et au-delà pour son aloyau et ses côtes de boeuf. « Nous sortons de la boucherie traditionnelle avec beaucoup de produits élaborés, tout en respectant la tradition », assure celui qui adore le contact avec la clientèle.  Un couple d’Angoulême fait même le déplacement une fois par trimestre ! Depuis quelques années, Pierre Martin souffle un peu : il s’est mis au tennis et adore la pêche au gros avec sa bande de copains. Au large, au milieu de l’immensité de l’océan, Il peut se battre pendant des heures avec un thon jaune ou un poisson coq  avant de le remettre à l’eau. Deux passions vécues… à fond ! Et son crédo ne change pas : « Toujours se remettre en question car rien n’est jamais acquis et savoir s’investir, insiste ce passionné : les gens qui ont réussi vraiment se sont d’abord investis dans ce qu’ils ont fait. Après, la vie fait le reste. »

Pierre Martin
Boucherie Martin
159 Cours du Général de Gaulle
33170 Gradignan
Tél. 05 56 89 01 25

L’ENTREPRISE