Didier Oudin – Groupe Arom

A la tête du plus grand laboratoire traiteur du Sud-ouest, Didier Oudin dirige le groupe Arom qui a remporté les appels d’offres du Nouveau Stade Bordeaux et de la Cité des civilisations du vin. De quoi occuper encore plus cet homme au four et au moulin…

Titulaire d’un BTS de gestion hôtelière et d’un MBA HEC 98, Didier Oudin a toujours travaillé dans l’univers de la restauration. Il a tenu de 1984 à 1994 trois établissements dans la capitale avant de devenir Directeur Général de Scott et Mauduit. Cette société sera vendue en 2004 au Groupe Butard Enescot propriétaire de Lacoste Traiteur. En 2005, Didier Oudin quitte le groupe en rachetant les parts de la société Lacoste et donne une seconde jeunesse à la marque. « Nous sommes passés en 10 ans de 1,9 M€ à 11 M€ » explique-t-il. Afin d’être plus représentatif sur le marché face aux grands groupes, il crée la holding Arom qui chapeaute l’ensemble des marques de l’entrepreneur : Lacoste Traiteur, La Grif’Gourmande, Signature by… (Traiteurs), Dabbawala (livraisons de plateaux-repas et coffrets cocktails), La Boulangerie AROM (boutique au Haillan ouvert 7/7 j) et Carré du Lac (restaurant et salles de réception du camping international de Bordeaux Lac). Cette cohérence prend un tournant logistique fort en 2012 avec la création du nouveau siège d’Arom à Eysines de 1 700 m2 qui devient du même coup le plus grand laboratoire traiteur du sud-ouest.

Depuis cette date, Didier Oudin constitue un traiteur incontournable de Gironde et du Sud-Ouest. « Je crois qu’il existe une spirale du succès comme il existe une spirale de l’échec » explique le dirigeant qui enregistre les bonnes nouvelles. Ainsi Lacoste Traiteur devient l’un des deux traiteurs exclusifs du Nouveau Stade de Bordeaux et AROM remporte l’appel d’offres de la restauration de la Cité des civilisations du vin (ouverture en juin 2016). Ces perspectives devraient se concrétiser par un CA de 21 M€ et 150 salariés équivalent temps plein à échéance 2020. Cette débauche d’activité ne laisse en revanche aucun répit à Didier Oudin, lequel savoure sa chance d’être aussi passionnément occupé. « A 57 ans, je commence à songer à mon départ. J’ai la chance de travailler dans un esprit familial. Mon fils d’un côté et un directeur associé prendront le relais le moment venu » explique celui qui s’accordera peut-être du temps alors pour s’initier à la sculpture. A moins que d’ici là de nouvelles propositions autour des métiers de bouche ne l’incitent à continuer à mettre… les bouchées doubles !