Fabienne & Daniel Videcoq – French Coffee Shop

“Daniel et Fabienne Videcoq, infatigables commerçants globe-trotters”

Pas sûr que Daniel  Videcoq – Dany pour tout le monde – et Fabienne, sa femme, ont eu le temps, de lire Confucius. Non par manque de curiosité mais tout simplement par manque de temps. Pourtant, un adage de ce philosophe chinois leur va comme un gant : « Peu importe la vitesse à laquelle vous progressez tant que vous ne vous arrêtez jamais. » Depuis des décennies, ce couple-là ne s’arrête pas.

Ces autodidactes du commerce se sont connus au milieu des années 80 sur les marchés de Bretagne. Ils vendaient de vêtements. L’amour les a réunis pour le meilleur et le… business. Ils commencent par ouvrir ensemble une pizzeria dans le Lot-et-Garonne. On les retrouve quelques années plus tard à Arcachon, où ils montent une crêperie. Ils sont exigeants, inventent des recettes et ne proposent que des produits de qualité. Les clients en redemandent. Ils font bientôt des petits en ouvrant d’autres établissements (en gérance) à Cauterets, Bordeaux, Toulouse, Biarritz.

Beaucoup de commerçants se seraient contentés d’une telle réussite. Eux, non ! A la fin des années 90, direction les Etats-Unis, Santa Barbara en Californie exactement : le couple Videcoq monte d’abord une brasserie (30 salariés) puis se lance dans l’achat-vente de meubles à Las Vegas. A cette occasion, ils découvrent un concept encore inconnu en France : le coffee shop.

Une histoire de famille

Ni une ni deux, le couple revient en Aquitaine en 2000, avec ce nouveau challenge de développer ces cafés où vous pouvez boire thé, café, chocolat avec crème fouettée ou chantilly aromatisées selon vos envies, le tout servi dans de grands gobelets en carton. En 2002, leur premier « French coffee shop » voit le jour à Arcachon, leur ville porte-bonheur. Ils ne le savent pas encore mais 14 ans plus tard, la marque, les recettes et le savoir-faire auront fait des émules avec 60 « French coffee shop» ouverts en France. A leur retour, Dany et Fabienne vont ouvrir un puis deux, puis trois, puis quatre coffee shops  avant de lancer, en 2003, une concession de marque, une sorte de franchise en moins contraignant pour le gérant. « Au premier semestre 2016, 5 ouvertures sont en prévision », compte Pascal Videcoq, le fils de Dany, chargé de l’administratif.

C’est bien une histoire de famille car son frère, Nicolas, se charge, lui, de la formation des futurs responsables de boutique. A l’âge où d’autres lèveraient le pied, Dany, 70 ans, continue à sillonner la France à chaque nouvelle ouverture. Avec sa femme (55 ans), ils s’occupent des finitions de décoration, de mise en place, prodiguent des conseils aux débutants, réfléchissent à de nouvelles organisations, passent des heures avec l’architecte pour affiner encore et toujours leur concept.

Impossible d’avoir d’autres centres d’intérêt. L’entreprise, c’est leur « bébé ». Et les bébés, on le sait bien, il faut s’en occuper en permanence.

La marque, les recettes et le savoir-faire font des émules en France.