Soirée resoo VIP, Cultiver sa singularité !

Une cinquantaine d’entrepreneur-e-s se sont retrouvés ce mercredi 11 janvier à la Petite Gironde, un restaurant cosy situé dans le quartier de la Bastide, sur la rive droite de Bordeaux.

C’était la 3ème soirée resoo VIP.  Au programme,  un cocktail dînatoire décontracté, autour du thème «Cultiver sa singularité». Trois personnalités d’univers différents, Jean-François Letard, PDG d’Olikrom, Alain Aviotte, chroniqueur gastronomique et défenseur des « Cépages modestes » et François Parrot dirigeant de Côte Ouest, une société d’événementiels bien connue à Bordeaux, étaient invitées à s’exprimer lors de cette soirée organisée en partenariat avec Société Générale grand Sud-Ouest dont Jean-Yves Dupuy son délégué général, est également membre de resoo et était présent.

Mais avant cet échange, Ulrich Chofflet, le créateur de resoo, a rappelé l’esprit de cette initiative, qui vise à «valoriser des parcours d’entrepreneurs exemplaires, tisser des liens d’amitiés, découvrir des profils divers et variés qui vont du tailleur de pierre au dirigeant d’ETI». Objectif atteint puisque ce soir-là, un grand traiteur bordelais (Jean-Bernard Monblanc) côtoyait une jeune entreprise de diagnostic immobilier, à côté de Catherine Parinaud, propriétaire d’hôtels 4 étoiles (Bayonne Etche Ona Bordeaux) avec un patron de PME dans l’impression viticole (Maumy Impression) ou encore un directeur général d’une société de production d’énergies renouvelables bien connue dans la région (Valorem) conversait avec le vice-président de la CGPME Gironde.

Ces moments d’échanges permettent de s’interroger à voix haute, de troquer des points de vue, des différences, bref d’avancer. D’ailleurs, deux invités ont spontanément communiqué leur pensée suite à ces rencontres. «Pour un jeune chef d’entreprise, de telles soirées à rencontrer des pairs, ce sont des moments privilégiés de ressourcement et de démystification», considère Jean-François Letard. Pour François Parrot, «ce type de réseau permet d’être confronté à ses pairs, d’être mouché et remis en question s’il le faut».

François Parrot,
Directeur Côte-Ouest

Alain Aviotte,
Critique gastronomique

Jean-François Letard,
CEO Olikrom

De partager ses réflexions et ses doutes aussi… «Avoir une vision claire de l’avenir aujourd’hui, c’est compliqué car on est dans un monde qui change en permanence et ma place n’est jamais la même à chaque fois. Alors, il faut rester agile avec une équipe solide, être à l’écoute du monde et de nos interlocuteurs», conseille-t-il ; «et pour cultiver sa singularité, il faut au préalable de la sincérité dans la relation avec ses équipes et de l’humilité». Alain Aviotte, impliqué dans le renouveau de cépages autochtones en France, ajoute une autre qualité pour cultiver sa place et sa singularité : «Il faut de la curiosité pour permettre de la transversalité. On ne sait jamais de quoi nos neurones vont accoucher en accumulant des informations mais après, ça vient tout seul !». Jean-François Letard, au parcours étonnant de chercheur devenu patron de PME, ajoute  : «Il est important de savoir se remette en permanence en question et d’être plus à l’écoute, surtout dans les années futures. Car le monde nous réserve de nombreux pièges et on n’a pas de recettes, sauf faire ce que l’on pense bien et juste». Camille Syren, qui animait les échanges, lui a demandé de détailler son parcours singulier, comme beaucoup chez resoo : chercheur au CNRS pendant 17 ans, le quinquagénaire a décidé de créer son entreprise, Olikrom, qui propose des produits uniques que le monde entier s’arrache : des peintures changeant de couleurs en fonction de la lumière ou d’autres facteurs préalablement déterminés (chaleur, choc, pression atmosphérique, etc.). Au-delà de son ascension impressionnante (prix BFM de l’innovation en 2015), ce chercheur-entrepreneur a parlé de sa singularité commerciale : «On a d’abord cherché à communiquer en faisant des films, en étant présent dans la presse pour attirer les industriels à nous». Et ça a marché ! Derrière cette stratégie payante, il y a la mise au point astucieuse d’un classement en 8 points permettant de retenir – ou pas – un client demandeur. «Notre approche peut paraître naïve mais finalement pas à côté de la plaque». Petit bruissement d’étonnement dans la salle.

Les échanges détendus, rythmés, ont toujours été sincères. «C’est peut-être ça, cultiver sa singularité, a conclu Ulrich Chofflet, avant l’échange informel qui s’est poursuivi après : «C’est s’offrir le luxe d’être soi-même !».

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