JOEL DUPUCH OSTREICULTEUR LES PARCS DE L'IMPERATRICE

Joël Dupuch, suivre le bonheur au gré du vent.

« Je ne sais pas ce que je veux. Je saisis les opportunités : j’ai pris tous les trains que je voulais prendre ». La curiosité et l’ouverture ont fait de son parcours une succession de grandes découvertes et de bonheurs simples. Au cours de sa vie, Joël Dupuch a effectivement sauté dans de nombreux trains, sans même savoir où ils pourraient le mener. « Le bonheur, c’est de vivre sa vie, pas de la réussir ! », philosophe l’ostréiculteur. A 51 ans, il ne se disperse plus, mais retrouve l’essence même de son métier : la production et l’expédition d’huîtres. Un produit qu’il adore, qui tour à tour le passionne, le surprend, le déçoit. « Quand on met les huîtres dans l’eau, on ne sait pas si elles vont mourir ». Dans cette famille d’ostréiculteurs depuis six générations, on a vécu des réussites, des échecs, d’autres réussites…  « J’ai appris à y être confronté en permanence, alors je gère cela sans projection ». Même en 2005, année de la crise ostréicole et des deux mois de fermeture administrative – période qui l’a marqué -, il parvient à se relever. S’il liquide sa société en 2008, il en recrée une rapidement avec des copains : les parcs de l’impératrice. L’appréhension du lendemain, il ne la connaît pas.

« J’ai plein d’histoires à raconter »

Petit, il n’a aucun doute sur son futur métier, tant l’attachement à son « pays » est fort. Pourtant, en 1985, il quitte le bassin pour la Martinique et là encore il s’attache à un produit local : le rhum et devient directeur commercial de la marque Trois Rivières. Retour sur le bassin quelques années plus tard pour reprendre l’exploitation familiale. A partir de là, il touche à tous les aspects du produit. « Un bon chef d’entreprise est capable de remplacer n’importe qui, n’importe quand ».

Aujourd’hui, il veut se concentrer sur ce qu’il fait de mieux. Il se pose. Et philosophe, à l’occasion, cite le Dalaï Lama, joue du saxo, du piano, de la guitare ou cire ses chaussures. Et s’interroge sur la transmission. « Quand ma fille aura 20 ans, j’en aurai 70. Ce que je lui raconterai ne la fera peut-être plus rire… » Alors il écrit afin qu’elle puisse y revenir quand elle en aura envie. « J’ai plein d’histoires à raconter : mes souvenirs d’enfance, les odeurs… Les seuls trucs importants ». L’ostréiculteur devient auteur et publie en 2012 Sur la vague du bonheur (Edition Michel Lafon). « J’adore écrire », explique Joël Dupuch, simplement.

Joël Dupuch : la rencontre avec Guillaume Canet

Six ans avant, sa gouaille et son physique robuste l’ont amené sur les plateaux de cinéma pour Guillaume Canet. L’ostréiculteur devient acteur. Il joue un truand dans Ne le dis à personne, puis le meilleur des potes dans Les petits mouchoirs (2010). Là encore, il s’amuse. Et apprend, « Plus on structure les choses, plus elles paraissent légères. L’organisation du tournage des Petits Mouchoirs, c’était l’armée ! ». C’est une rencontre avec Guillaume Canet qui lui offre cette digression dans sa vie. Les rencontres, la curiosité et la générosité le guident. Et ce, dès son service militaire, sa première expérience de « brassage social » : « j’ai lié avec des gens à qui je n’aurais même pas parlé si on avait été voisins ! Ça m’a appris à m’attacher à l’être et pas au paraître ». Où cela l’a-t-il mené une trentaine d’années plus tard ? « A être un chef d’entreprise heureux ». Tout simplement.

EnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrer

Joël Dupuch
Les parcs de l’impératrice
.

5 impasse de la conche – Jacquets
33950 Lège Cap Ferret
Tel. 06 50 74 51 51

LUI ECRIRE
LES PARCS DE L’IMPERATRICE